Beaucoup d’articles sur le net s’adressent aux jeunes entrepreneurs en prodiguant conseils, trucs et astuces ou dernières tendances. Nous n’échappons pas à la règle. Mais les conseils d’experts s’associent souvent de « il faut que» ou de « tu dois » sans forcément expliquer comment on passe à l’action. C’est pour cela que nous croyons à l’application d’outils et de techniques durant nos formations pratiques comme nos accompagnements sur le terrain.
Pour en finir avec les leçons de morale et les messages culpabilisants qui pullulent dans le monde actuel, et parce que nous sommes, nous aussi, de jeunes entrepreneurs qui ont besoin d’auto-motivation, nous nous sommes dressé une liste différente: celle de nos « J’ai le droit ! » d’entrepreneurs !
Bien que très personnelle, nous te la partageons. Elle t’aidera peut-être, toi qui, comme nous, tente juste d’être un entrepreneur créatif, motivé et heureux. Voici les 5 premiers points de notre liste. La suite la semaine prochaine! 😉
1) J’ai le droit d’avoir peur
Quitter le « confort » des études, d’une famille, d’un emploi salarié, accepter une baisse de revenus, faire d’une passion un métier, dénicher des clients, négocier ses prix, autant de raisons de douter de soi, de mettre à l’épreuve sa confiance et d’avoir peur. Peur de se mettre à nu, de ne pas être à la hauteur, de ne pas être légitime… Personne n’a jamais dit qu’il était facile d’être indépendant. Déployer ses ailes prend du temps, s’informer, trouver des partenaires, se rassurer par le conseil d’un professionnel ou les bras d’un.e ami.e, avancer de 3 pas et reculer de 2, accepter les hauts et les bas, les moments de fierté et les moments de doute, c’est aussi ça, se lancer dans le monde des entrepreneurs. J’ai le droit d’avoir peur, d’avoir des doutes et de manquer parfois de confiance en moi. Et comme disait Maître Yoda au jeune Luke : « Peur ? Tu auras peur ! »
2) J’ai le droit d’être jaloux
En parcourant le net, je suis tombé dernièrement sur le site d’une blogueuse qui fait… exactement la même chose que nous. Elle écrit pour le Huffington Post, elle est suivie par 5000 personnes et en lisant son article, je découvre… qu’elle utilise les mêmes idées et les mêmes images que nous… Un coup de bâton. Le site est beau, le blog intéressant, les commentaires élogieux se succèdent et là, je suis jaloux.
Il y aura toujours un site plus beau, plus pertinent, un blog mieux entretenu et un concurrent qui sourit fièrement sur des photos de lui très réussies. Dis-toi que cela fait peut-être des années qu’il s’est lancé alors que tu es dans l’aventure depuis 6 mois à peine. Souviens-toi aussi que tout n’est que façade. Les photos sur les réseaux sociaux sont toujours belles et cachent habillement les moments de doutes et les ratés. Sans doute, de son côté, quelqu’un te jalouse en retour. Je me dis que son blog fonctionne et que ça veut dire que le mien va fonctionner aussi. Ma jalousie témoigne de ma volonté d’atteindre un objectif clair : celui d’atteindre son niveau et de réussir mon projet, et ça, c’est bon pour la motivation ! Alors, hissons la grand voile ! Le vent souffle dans la bonne direction !
3) J’ai le droit de pleurer sur mon sort
Certains jours, je n’arrive à rien. Les mots ne viennent pas, tout me semble laborieux et rien n’a l’air de s’agencer correctement. Ce sont souvent durant des jours comme ça qu’on casse quelque chose, qu’on reçoit un commentaire négatif et acide, qu’une commande s’annule ou qu’on découvre le tout nouveau produit d’un concurrent qui nous dame le pion. Souvent, le sort s’acharne en checkant sa liste noire. On tient le coup un temps, jusqu’à la (toute petite) goutte d’eau qui fait déborder le (grand) vase.
N’aies pas honte de craquer de temps en temps. Quand c’est trop, c’est trop. Il faut laisser partir ce qui doit partir, faire le vide, lâcher la pression, se lamenter et pleurer sur son sort. J’ai le droit d’être à bout parfois, de manquer d’indulgence, de patience, de me plaindre d’injustice ou de me sentir seul. De me laisser gagner un moment par les émotions. Un moment, juste un moment, puis de laisser revenir la raison et retrouver, au fond de la baignoire vidée de mes larmes, un peu de poil de la bête. J’ai des hauts et des bas, je les assume. C’est très souvent après mes chutes que j’ai le plus « la niaque ! »
4) J’ai le droit de « péter un câble »
Je suis du genre conciliant, j’aime écouter ce que les autres pensent et répondre au mieux à leurs attentes. Je n’ai pas de mal à me remettre en question ni à m’adapter à leurs souhaits, mais en choisissant d’être indépendant, je n’ai pas choisi d’être esclave de mes clients ni de mes fournisseurs. Je veux bien être gentil et sympa, mais pas me laisser marcher sur les pieds ou qu’on abuse de ma patience. J’ai le droit de dire « NON ! » et de « péter un câble ».
Il n’y a rien de plus salutaire que de remettre un emmerdeur à sa place. Évidemment, tout est dans la manière. Pas besoin d’être vulgaire, agressif ou désagréable. Il suffit parfois simplement de hurler un bon coup en solitaire, puis de revenir vers le quidam en ayant retrouvé calme et raison, pour lui signifier clairement la limite à ne pas franchir et de s’y tenir ensuite, quitte à perdre un client pour gagner en tranquillité.
5) J’ai le droit de disparaître
J’ai compris récemment que ce n’était pas moi qui actionnais la manivelle faisant tourner le monde. Que je n’étais pas responsable du bonheur des autres et qu’ils ne m’aimaient pas pour ce que je faisais, mais pour qui j’étais. Pour être efficace, se concentrer, laisser venir l’inspiration ou abattre un travail de titan, rien de mieux qu’être totalement à ce qu’on fait, sans se laisser distraire. S’il faut disparaître un moment pour t’adonner à ta tâche, t’enfermer dans une tour d’ivoire pour avoir l’esprit libre et être tout à toi, alors fais-le ! Le monde n’arrêtera pas de tourner si tu disparais quelques heures ou quelques jours pour avancer dans ton travail.
A suivre… Retrouve la semaine prochaine sur ce blog la suite de nos « Je m’autorise, je me permets, j’ai le droit… »!
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